Lisario ou le plaisir infini des femmes

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Lisario ou le plaisir infini des femmes

Lisario, jeune fille napolitaine, est condamnée au silence depuis une ­opération de la gorge. Au désespoir de ses parents, elle ne se réveille plus, s’isole dans le sommeil. Par un con­cours de circonstances, un jeune médecin de La Haye, Avicente Iguelmano, est conduit au chevet de la malade. Il va rester seul avec elle et, en lui procurant du plaisir, la réveiller. « Un miracle », scande-t-on autour du médecin — qui craint que ses méthodes ne viennent à s’ébruiter… A l’insu de tous, qui la croient analphabète, Lisario sait lire, s’est abreuvée en cachette de Cervantès et de l’Arioste, et rédige un journal dans lequel elle s’adresse à la Vierge, « Mère Très Suave », lui racontant tout, notamment l’obsession de comprendre le mécanisme du plaisir féminin qu’a son désormais mari, ­Avicente. Pour cela, il compulse les livres, visite les prostituées, va jusqu’à violenter sa jeune femme. Une histoire de haine, qui deviendra pourtant une histoire d’amour…

Naples, en ce xviie siècle, est une ville florissante, où affluent artistes du monde entier, régalant collectionneurs et commanditaires de tableaux somptueux. Une cité violente, aussi, quand une émeute contre les Espagnols engendre meur­tres et vengeances. En suivant le destin de Lisario, l’Italienne Antonella ­Cilento peint magnifiquement un siècle audacieux, dont la brutalité ne viendra pas à bout d’une belle histoire d’amour. — Gilles Heuré

 

Lisario o il piacere infinito delle donne, traduit de l’italien par Marguerite Pozzoli, éd. Actes Sud, 380 p., 23 €.

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