Arbres filles et garçons fleurs. Métamorphoses érotiques dans les mythes grecs
Narcisse, Hyacinthe, Daphné, Myrrha. Rameaux, tiges, troncs, corolles. Les mythes grecs sont friands de métamorphoses végétales. Mais pourquoi donc « les jeunes filles sont-elles transformées en arbres, tandis que les garçons donnent en mourant naissance à de jolies fleurs ? » interroge sans attendre l’helléniste Françoise Frontisi-Ducroux. Cette naïveté délicieusement feinte se craquelle quelques lignes plus loin quand l’auteur souligne combien le récit proustien a révélé la « nature garçonnière » des jeunes filles en fleurs… Dédiant son livre à Paul Veyne, l’historienne, qui fut aussi proche de Jean-Pierre Vernant, élit principalement domicile dans Les Métamorphoses, poème d’Ovide, « vulgate » du genre. Pour les Anciens, les récits de métamorphose étaient « un outil d’exploration des catégories qui permettent d’ordonner le monde ». — Juliette Cerf
Ed. du Seuil, 192 p., 19 €.
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