{"id":10409,"date":"2017-03-15T01:00:00","date_gmt":"2017-03-14T23:00:00","guid":{"rendered":"http:\/\/www.dico-livres.com\/les-derniers-jours-de-paris"},"modified":"2017-03-15T01:00:00","modified_gmt":"2017-03-14T23:00:00","slug":"les-derniers-jours-de-paris","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.dico-livres.com\/les-derniers-jours-de-paris","title":{"rendered":"Les Derniers Jours de Paris"},"content":{"rendered":"

Les Derniers Jours de Paris<\/a>
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Journaliste britannique d’origine russe, Alexander Werth (1901-1969), alors correspondant du Manchester Guardian,<\/i> est \u00e0 Paris lors des jours qui pr\u00e9c\u00e8dent l’arriv\u00e9e des Allemands, en 1940. Son Journal,<\/i> qu’il tient du 10 mai au 20 juin, est non seulement un remarquable document intime sur cette p\u00e9riode tragique, mais aussi le t\u00e9moignage d’un intellectuel europ\u00e9en qui conna\u00eet parfaitement la politique fran\u00e7aise et suit l’\u00e9volution de l’\u00e9tat d’esprit des habitants. Werth marche beaucoup, observe les statues prot\u00e9g\u00e9es par des sacs de sable, discute dans les caf\u00e9s, voit les colonnes de r\u00e9fugi\u00e9s belges, hagards et abattus. Si, par conscience professionnelle, il se rend aux conf\u00e9rences de presse du minist\u00e8re de la Guerre qui abreuve les journalistes d’euph\u00e9mismes mensongers sur le cours des \u00e9v\u00e9nements, et bataille avec la Censure pour envoyer ses papiers, il analyse aussi avec finesse toutes les raisons pour lesquelles la France est ainsi, et si rapidement, vaincue : l’antiparlementarisme rampant, l’action d\u00e9l\u00e9t\u00e8re des ligues d’extr\u00eame droite, le \u00ab plut\u00f4t Hitler que le Front populaire \u00bb,<\/i> le pacifisme et l’impr\u00e9paration militaire. \u00ab Les ministres fran\u00e7ais n’ont-ils pas encore compris qu’il s’agit d’une guerre diff\u00e9rente ? \u00bb<\/i> note-t-il. La fameuse ligne Maginot, b\u00e2tie sur les souvenirs d’une guerre pass\u00e9e, ne sert \u00e0 rien. La guerre moderne — dont Werth rel\u00e8ve que le colonel de Gaulle a compris les nouveaux enjeux — submerge l’\u00e9tat-major fran\u00e7ais. Et devant la d\u00e9b\u00e2cle, tous ne peuvent qu’invoquer les troupes britanniques et la Royal Air Force, pour les appeler \u00e0 l’aide ou les insulter par r\u00e9flexe anglophobe. Le 20 juin, Werth quittera Paris pour lequel il \u00e9prouve \u00ab une infinie tendresse \u00bb<\/i> et rejoindra Falmouth. En relisant P\u00e9guy, qui \u00ab raffermit <\/i>[sa] foi en la France \u00bb.\u00a0<\/i>— Gilles Heur\u00e9<\/p>\n

Ed. Slatkine & Cie, 288 p., 20 €.<\/p>\n

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