{"id":10217,"date":"2016-11-23T01:00:00","date_gmt":"2016-11-22T23:00:00","guid":{"rendered":"http:\/\/www.dico-livres.com\/de-beaux-jours-a-venir"},"modified":"2016-11-23T01:00:00","modified_gmt":"2016-11-22T23:00:00","slug":"de-beaux-jours-a-venir","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.dico-livres.com\/de-beaux-jours-a-venir","title":{"rendered":"De beaux jours \u00e0 venir"},"content":{"rendered":"

De beaux jours \u00e0 venir<\/a>
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C’est d’abord un roman de paysages, de vastes espaces \u00e9crasants, sauvages et solitaires. L’Am\u00e9rique rurale, la boue qui colle, la brutalit\u00e9 du climat et du \u00adtravail qui fatigue les bras. Un monde de pick-up, de fusils et de valeurs viriles. Le roman parcourt ces espaces, de l’Etat de Washington \u00e0 ceux du Texas et de l’Idaho, va et vient entre 1990 et 2010, port\u00e9 par trois voix qui s’entrem\u00ealent : une femme battue par son mari, con\u00adtrainte de s’enfuir avec ses deux enfants, une gamine de 13 ans et un ado de 18 \u00e0 peine. Seule la voix de la gamine s’exprime \u00e0 la premi\u00e8re personne, lucide et fragile. Les deux autres sont plus ext\u00e9rieures, mais jamais \u00e0 distance, car l’auteur, dont c’est le premier roman, colle \u00e0 l’ensemble de ses personnages, les traque dans leurs gestes autant que dans leurs \u00e9motions les plus secr\u00e8tes, excelle \u00e0 saisir les d\u00e9tails, les silences, les mouvements infimes.<\/p>\n

Son roman, subtilement compos\u00e9, m\u00eale, strate apr\u00e8s strate, pr\u00e9sent et \u00adpass\u00e9, dessine l’arch\u00e9ologie et la complexit\u00e9 des liens qui unissent cette famille bancale et fusionnelle. L’itin\u00e9raire du fils, seul bient\u00f4t sur les routes, rong\u00e9 par la culpabilit\u00e9 d’avoir tard\u00e9 \u00e0 choisir entre son p\u00e8re et sa m\u00e8re, confront\u00e9 \u00e0 une soci\u00e9t\u00e9 peu encline \u00e0 accepter son homosexualit\u00e9 naissante, domine le \u00adroman. Megan Kruse brosse le portrait intime d’une Am\u00e9rique qui n’\u00e9volue gu\u00e8re. Proche encore de la brutalit\u00e9 de ses paysages. — Michel Abescat<\/p>\n

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Call me home,<\/i> traduit de l’anglais (Etats-Unis) par H\u00e9lo\u00efse Esqui\u00e9, \u00e9d. Deno\u00ebl, 376 p., 21,90 €.<\/p>\n

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