Une rose épineuse. La défloration au XIXe siècle en France

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Une rose épineuse. La défloration au XIXe siècle en France

La perte de la virginité chez une jeune fille a inspiré de nombreux auteurs : théologiens, bien sûr, pour lesquels la virginité était une vertu morale et spirituelle, mais aussi ­juristes, médecins ou romanciers. Ce mémoire, rédigé par une jeune historienne, revient sur les représentations liées à « la première fois » au xixe siècle, en France. « Cloison incomplète », « pellicule semi-lunaire », l’hymen présentait, selon les médecins, des formes variées qui les intriguaient. Cette « fleur que cueille l’époux lors des premiers embrassements », chantée par un écrivain, montre aussi la défloration comme « pivot de la vie féminine » con­férant à l’homme un rôle central dans la cons­truction de la femme. Par ailleurs, fallait-il instruire la jeune fille, au risque de déroger aux règles de la ­morale bourgeoise ? Pour Dumas fils, il ­valait mieux que la femme sache ce que l’on ne devait pas appren­dre, pour qu’elle pût au moins savoir ce qu’elle ne devait pas faire… La prééminence gagnée peu à peu par la médecine, au détriment des manuels destinés aux jeunes époux, n’empêcha pas les discours normatifs ; elle ne fit qu’en changer la nature. — G.H.

 

Ed. Presses universitaires de Rennes, coll. Mnémosyne, 468 p., 22 €.

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