Un portrait de femme et autres romans

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Un portrait de femme et autres romans

Et si on passait l’été avec Henry James ? Après avoir donné, en quatre volumes, l’intégralité des nouvelles de ce géant transatlantique — né en 1843 à New York, installé à Londres à partir de 1876, naturalisé britannique quelques mois avant sa mort, le 28 février 1916 —, la collection La Pléiade s’attaque à son oeuvre romanesque. Rassemblant quatre romans parus entre 1876 et 1881 dont il propose de nouvelles traductions, ce volume s’attache aux débuts, d’emblée passionnants et très vite éblouissants, de l’écrivain.

Ayant renié Le Regard aux aguets (1871), James considérait Roderick Hudson (1876) comme son premier véritable roman. A travers l’histoire dramatique du personnage éponyme, un sculpteur américain venu travailler à Rome, il installait déjà quelques-uns des motifs qui allaient l’occuper longtemps : la vie de l’élite cosmopolite fin de siècle, la confrontation entre l’ancienne Europe et le Nouveau Monde. Des motifs repris, prolongés dans Les Européens (1878) et le célébrissime Un portrait de femme (1881), entre-temps mis de côté dans le très new-yorkais Washington Square (1880), l’un de ses romans les plus limpides et poignants, écrit sous l’influence de Balzac et témoignant déjà de cette acuité extraordinaire vis-à-vis de l’humain qui fait le génie de James, même lorsqu’il est encore à mille lieues de l’opacité captivante de ses futurs chefs-d’oeuvre tels que La Coupe d’or ou La Tour d’ivoire. Un été avec James ? C’est oui, sans hésiter. — Nathalie Crom

 

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anne Battesti, Claude Grimal, Evelyne Labbé et Louise Servicen, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de La Pléiade, 1 550 p., 65 € jusqu’au 31 août, 72 € ensuite.

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