Prince Lestat

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Prince Lestat

Le voici de retour. Bien que son auteur, Anne Rice, ait annoncé il y a dix ans qu’elle mettait un point final à ses « Chroniques des vampires », elle a finalement redonné vie au troublant Lestat de Lioncourt, dans ce Prince Lestat ­paru il y a deux ans aux Etats-Unis la suite, The Realms of Atlantis, y sortira fin novembre. Lestat y est confronté à une voix mystérieuse, qui entraîne d’ex- vampires à commettre d’odieux massacres sur les plus jeunes d’entre eux. Comment stopper cette vague de crimes ? Relié à La Reine des damnés (1988) et débarrassé de la religiosité envahissante qui alourdissait les derniers volumes de la série, Prince Lestat est un livre choral, où l’on recroise Marius, ­Armand, Louis et les héros familiers des « Chroniques ». Anne Rice semble se délecter à creuser leurs portraits, à rendre à chacun ses ambiguïtés, à les laisser faire un petit tour de piste, au risque de freiner le rythme d’un roman plutôt lent à démarrer. En une tentative satirique nouvelle chez elle, la romancière s’amuse à confronter son « vieux » vampire au monde moderne, Internet, téléphones portables et autres subti­lités de la vie contemporaine. Mais c’est dans la sensualité et le romantisme qu’elle se déploie le mieux, dans la description de l’amour de Lestat pour sa fille adoptive ou dans ce moment où il s’unit au plus vieil esprit de sa race. Souvent inspiré, Prince Lestat apparaît davantage comme un véritable redémarrage que comme un simple retour opportuniste… — Hubert Prolongeau

 

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Eric Betsch, éd. Michel Lafon, 464 p., 20,50 €.

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