Le Commun des mortels

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Le Commun des mortels

Dans son premier roman, Les Amygdales, Gérard Lefort se penchait sur la vie d’un adolescent lui ressemblant comme un frère. Cette fois, il invite toute la famille des humains, pour une fête des voisins sans prétention, juste histoire de fredonner en choeur une mélodie du bonheur ordinaire et de la mélancolie quotidienne. Ses personnages ne sont plus des anonymes croisés dans la rue ou l’escalier, les voilà piqués au vif par un écrivain qui les suit quelques heures, se glisse dans leur ombre devenue familière. Edith se fait à l’idée que son amant d’hier ne viendra pas ce soir — pourtant, elle avait choisi son plus beau chemisier et pris place très en avance dans le café du boulevard. Mathieu cherche des yeux sur la plage la silhouette de la fille en rouge, celle qui lisait un gros livre à couverture souple. Nicolas, l’homme veuf, continue d’Commander une nourriture trop riche et de faire des grimaces aux enfants qui l’agacent. Marie ne sait plus regarder les hommes sans se mettre en colère… Tous ont des rêves d’enfant qu’ils convoquent au petit jour, des envies d’amour fou et de lendemains qui frémissent. Le narrateur les attrape avec son hameçon, juste au bon moment, fragiles et inattendus. Puis il les laisse repartir, continuer leur vie ailleurs… — Christine Ferniot

 

Ed. de l’Olivier, 176 p., 17,50 €.

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