Journal (1966-1974)

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Journal (1966-1974)

En 1966, Jean-Patrick Manchette a 24 ans et commence à écrire son journal. Il le tiendra jusqu’à sa mort, en 1995. S’y plonger aujourd’hui, c’est retrouver à la fois une époque et le style, direct et rigoureux, de l’écrivain (La Position du tireur couché, Fatale), par ailleurs scénariste et grand lecteur. Ce volume de près de 1 000 pages – l’ensemble du Journal, ce sont quelque 5 000 pages manuscrites, avec photos ou articles découpés – s’arrête en 1974, quand Manchette décide de vivre de sa plume. Comme dans ses romans, il laisse peu de place à la psychologie et à l’intimité. Ce qui l’intéresse, c’est le livre qu’il vient de lire, les films qu’il voit par centaines, les scénarios qu’il envisage, les romans qu’il songe à écrire. Des activités qui stimulent cet esprit brillant, impitoyable, désenchanté par le climat socio-politique : « A l’instant où le malentendu tombe, c’en est fini de l’idéologie, et la lutte des classes ouverte commence », écrit-il, en décembre 1970. — Christine Ferniot

 

Journal (1966-1974), de Jean-Patrick Manchette, éd. Folio, 944 p., 11,90 €.

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