Hôtel du Grand Cerf

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Hôtel du Grand Cerf

C’est un chef-d’oeuvre d’humour noir. Un bijou aux éclats de ténèbres, délicieusement caustique, cruel autant que réjouissant. Au centre du jeu, Vertigo Kulbertus. A lui seul, ce flic d’anthologie vaut le détour par la librairie la plus proche. Hercule Poirot et Bérurier tout à la fois, un ogre aux abords loufoques, obèse revendiqué, beaucoup plus subtil que n’en a l’air ce goinfre sans manières et sans gêne. A quinze jours de la retraite, le voici qui enquête sur une série de meurtres dans un village des Ardennes, installé comme un pacha à l’hôtel du Grand Cerf, vieille maison confite dans son passé glorieux pour avoir abrité les derniers instants d’une star des années 60, retrouvée noyée dans sa baignoire. La langue savoureuse, piquante à souhait, de Franz Bartelt fait merveille. Et le lecteur est à la fête comme le spectateur devant un film de Chabrol. Les vieilles mémoires planquées dans les greniers, les haines recuites des braves gens sont un éternel sujet d’émerveillement. — Michel Abescat

 

Ed. Seuil, 352 p., 20 €.

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