Ceux qui restent

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Ceux qui restent

Sylvain avait 29 ans quand il s’est donné la mort — et « si on lui avait dit combien de gens il marquerait par son geste, il ne l’aurait pas cru ». « Ceux qui restent », ce sont eux : sa compagne, ses parents, son fils, sa maîtresse…, qui, depuis le suicide de Sylvain, il y a des années de cela, apprennent chaque jour à vivre avec, à vivre malgré. « Quand on ne peut pas échapper à ce qui nous arrive, il faut poser les armes et attendre que notre coeur émerge. Se refasse. […] Il faut tenter de rester en vie, et après de ramper vers un peu d’air, vers la lumière », pense Vincent, le père de Sylvain, l’un de ces survivants auxquels Marie Laberge donne tour à tour la parole, au fil des quelque six cents pages de ce roman choral étonnement expressif et incarné. Dramaturge et romancière québécoise, célèbre notamment pour sa trilogie Le Goût du bonheur (2000-2001), Marie Laberge ne nie rien ici de l’inguérissable chagrin, de l’état de sidé­ration sans fin de ces hommes et ces femmes endeuillés qui jamais ne s’expliqueront le geste de Sylvain. Pourtant, par l’empathie qu’elle manifeste, l’énergie qu’elle lui instille, Ceux qui restent s’offre à lire comme un roman résolument vivant, humaniste et confiant. — Nathalie Crom

 

Ed. Stock, 576 p., 22,50 €.

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