Aucun été n’est éternel

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Aucun été n’est éternel

Nouvelliste et romancier, Georges-­Olivier Châteaureynaud a toujours su marier l’humour avec un brin de mythologie et un trait de merveilleux. Cette fois, il décide de revenir à ses 18 ans. 1965 : la population française jouit des Trente Glorieuses, François Mitterrand a placé le général de Gaulle en ballottage et le mouvement beatnik chuchote aux adolescents de larguer les amarres. En ce début juillet, Aymon rêve de voyage avec Florian, Séverine et Cécile, une petite bande qui vient de passer le bac avec plus ou moins de succès. Direction la Grèce et, pour le « fils de vieux », premier départ loin d’une mère possessive et d’un père mourant. Sexe, drogue et rock’n’roll, le garçon écarquille les yeux face à une liberté toute neuve. Entre Athènes, Tanger et Londres, les amitiés se font et se défont, sur une bande-son nourrie de folk anglais. Dans cette quête initiatique, écrite avec une nostalgie gourmande, Châteaureynaud est à son meilleur. Il suggère la parenthèse estivale telle une révolte douce et le besoin de vivre en groupe pour balayer famille et contraintes. Il y aura aussi d’inévitables expériences malheureuses, des excès et des overdoses, mais ce que le narrateur exprime avant tout, c’est l’indolence de ces jeunes en espadrilles qui ont encore toutes leurs illusions et des bouffées de romantisme brûlant sous le soleil. — Christine Ferniot

 

Ed. Grasset, 340 p., 20 €.

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