Objets (et sujets !) d’une intense et permanente activité éditoriale, Proust et La Recherche suscitent cet automne nombre de parutions passionnantes. A commencer par la très belle édition chez Gallimard, en fac-similé, des premières épreuves d’Un amour de Swann, corrigées de la main de l’écrivain, augmentées des fameuses paperoles (228 p., 219 €). Chez le même éditeur paraissent l’essai de François-Bernard Michel, Le Professeur Marcel Proust, dans lequel l’auteur, lui-même professeur de médecine, étudie l’appréhension qu’avait Proust de la maladie et de sa propre souffrance (288 p., 23 €), et en poche L’Humour de Marcel Proust, délectable anthologie établie par Bertrand Leclair, illustrée par Philippe Pierrelée (coll. Folio entre guillemets, 208 p., 7,70 €). Dans la collection de poche de La Table ronde, La Petite Vermillon, reparaissent les précieux Bottins proustiens, de Michel Erman (238 p., 7,10 €), qui recensent et présentent quelque deux cents personnages, de premier plan ou plus obscurs, de La Recherche, ainsi que les divers lieux entre lesquels évolue l’intrigue du roman. Signalons aussi, dans la même collection, l’édition en poche de l’enquête passionnante de Lorenza Foschini, Le Manteau de Proust (138 p., 5,90 €). Enfin, paraît chez Flammarion le bel essai de Diane de Margerie, à la recherche de Robert Proust (156 p., 16 €), une enquête menée notamment au coeur de La Recherche, pour y scruter l’absence du frère cadet de l’écrivain et s’interroger sur elle. — Na.C.
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