Long John Silver Tome 4 : Guyanacapac

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Long John Silver Tome 4 : Guyanacapac

En inventant une deuxième vie au Long John Silver de L’Ile au trésor, Dorison et Lauffray prenaient quelques risques. Ils s’en sortent avec panache. Le fameux pirate à la jambe de bois a été engagé par une jeune femme, lady Hastings, qui compte retrouver son mari et s’emparer du mythique trésor enfoui que celui-ci est parti chercher, trois ans plus tôt, dans une cité perdue d’Amazonie. Au fil des trois premiers tomes, les auteurs ont joué de toutes les ressources d’une aventure habilement décodée — les forbans sans foi ni loi, l’héroïne féminine d’une duplicité glaçante, la mutinerie à bord, inévitable. Il flotte dans cet air-là un lyrisme épidermique, exacerbé par la luxuriance graphique de Mathieu Lauffray.

Au quatrième tome, en atteignant l’eldorado, tous les protagonistes subissent la menace surnaturelle et mortelle de forces occultes, qui doivent autant à une authentique légende maya qu’au fantastique selon Lovecraft. Point d’orgue décalé et spectaculaire d’une fresque sombre, dense, dominée, bien sûr, par la stature impressionnante mais ambiguë de Long John. Puissant et secrètement vulnérable, il s’achemine vers un épilogue aux allures de tragédie suspendue sans rien livrer de ses motivations profondes. Un mystère demeure. Les auteurs ont ainsi hissé sur un remarquable piédestal romanesque leur héros campé en « anarchiste baroque ». Il fallait oser. L’audace a payé.

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