Les Disparus du phare

Ajouter un commentaire

Les Disparus du phare

Pour la cinquième fois, Peter May remet les pieds sur l’île de Lewis, la plus grande de l’archipel écossais des Hébrides. Le narrateur des Disparus du phare n’est plus, pourtant, l’habituel inspecteur Fin McLeod, mais un homme amnésique qui se réveille un jour sur le sable, rejeté par la mer, ne sachant plus ni qui il est, ni pourquoi il se trouve ici. Sur ce thème archi classique, et avec un début qui rappelle furieusement La Mémoire dans la peau, de Robert Ludlum, le romancier écossais tisse une intrigue qui mêle, avec intelligence et savoir-faire, personnages attachants et rebondissements habiles. Mis à la place du héros par l’usage du « je », le lecteur l’accompagne dans la quête de son identité perdue, tout en plongeant au passage dans une ancienne affaire qui vit, un siècle plus tôt, disparaître trois gardiens de phare…

Mais l’intérêt des Disparus du phare, comme celui de la fameuse « Trilogie écossaise » (1) , tient plus encore à son décor qu’à l’intrigue : Lewis, petite île où tempêtes et marées rythment le quotidien. Passant des descriptions inspirées d’une nature sauvage à l’auscultation anthropologique d’un passé encore très présent, Peter May a su faire de ce bout de terre un personnage, et rendre palpable le mode de vie rude qu’il impose. — Hubert Prolongeau

 

(1) La trilogie comprend L’Ile des chasseurs d’oiseaux, L’Homme de Lewis et Le Braconnier du lac perdu (éd. Rouergue noir, 1008 p, 26,90 €).

 

Coffin Road, traduit de l’anglais (Ecosse) par Jean-René Dastugue, éd. Rouergue noir, 310 p., 22,50 €.

Commandez le livre Les Disparus du phare

Laisser une réponse