Les Contes du whisky

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Les Contes du whisky

Si on vous dit belge, graphomane et génial, vous pensez Simenon ? Il en est pourtant un autre, auteur présumé de neuf mille trois cents textes, chansons, articles, nouvelles et romans, et ayant écrit sous une cinquantaine de pseudonymes. Son nom : Jean Ray (1887-1964). Son univers est fait de maisons hantées, de marins soûls, de trésors lointains et de dieux égarés.

Sa langue est unique, à la fois poétique et barbare, évocatrice et elliptique, sautant d’un lyrisme tourmenté à un sordide échevelé. Lisez­ ­Malpertuis (1943), son chef-d’oeuvre, et voyez comment il mêle le quotidien de petits propriétaires et la mythologie grecque, ou cette Cité de l’indicible peur (1943) qui distille une horreur rampante dans les brumes d’une Angleterre plus froide que nature…

Jean Ray, c’est Pierre Mac Orlan mordu par Edgar Poe, Stevenson réécrit par ­Lovecraft… Depuis trente ans, ses livres étaient presque introuvables. Les éditions Alma vont republier, en trois ans, ses principaux recueils. De quoi se griser à l’une des oeuvres les plus enivrantes que nous ait offertes la littérature fantastique. — Hubert Prolongeau

 

Ed. Alma, 256 p. et 286 p., 18 € chacun.

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