Le Voleur qui comptait les cuillères

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Le Voleur qui comptait les cuillères

Revoici Bernie Rhodenbarr, l’un des héros récurrents de l’Américain Lawrence Block. Il tient une librairie d’occasions à New York, à l’enseigne de Bar­negat Books, converse avec son chat Raffles, possède un Mondrian. Bernie fait un beau métier, et le fait bien — du moins quand son autre occupation ne vient pas bousculer son emploi du temps. Car Bernie est aussi monte-en-l’air, activité qu’il pratique avec talent et même une certaine éthique. Bernie aime prendre des risques et compléter ses revenus grâce à de petits extras. ­Difficile de lui en vouloir quand on sait combien les vrais lecteurs se font rares… Bernie vole donc cette fois un manuscrit de Francis Scott Fitzgerald, ainsi qu’une cuillère précieuse.

Il mène parallèlement, en tant qu’expert, une enquête avec un inspecteur de police du NYPD afin d’élu­cider le meurtre d’une riche New-­Yorkaise. Y faisant participer Carolyn, sa voisine toiletteuse pour chiens, lesbienne par orientation et complice par amitié — grâce à elle, les dialogues sont des morceaux de bravoure. L’amitié est d’ailleurs le véritable thème de ce polar qui ne s’encombre d’aucune action spectaculaire et préfère la subtilité des relations humaines. Lawrence Block se fait plaisir, il multiplie les pistes, apostrophe le lecteur, s’amuse à l’embrouiller, et s’offre un finale à la Hercule Poirot. — Gilles Heuré

 

The Burglar who counted the spoons, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Mona de Pracontal, éd. Gallimard, coll. Série noire, 355 p., 21 €.

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