L’Arche de Darwin

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L’Arche de Darwin

Dans son roman le plus célèbre, En remorquant Jehovah (1994), James Morrow se colletait avec le cadavre de Dieu… C’est dire que rien ne fait peur à cet iconoclaste américain, surtout pas de s’attaquer aux grandes questions fondamentales. Ici, c’est Darwin qui sert de point de départ à un voyage extravagant. Une actrice au chômage, Chloe, se fait engager chez le grand naturaliste anglais et vole la première mouture de sa future théorie de l’évolution, afin de participer au « grand concours de Dieu », une sorte de Koh-Lanta spirituel qui envoie ses concurrents à la recherche des preuves de l’existence d’un être suprême. Chloe s’embarque donc vers l’Amazonie…

Résumer un roman de Morrow est périlleux, tant se mêlent une imagination débordante, un humour cinglant et l’art de construire des fables aventureuses qui se dévorent tout en faisant réfléchir. Tous les personnages — y compris ceux qui ne reflètent pas les opinions de l’auteur, puissamment athée — sont suffisamment fins pour exister à part entière et permettre d’éviter l’écueil du roman à thèse. Hilarant et provoquant, L’Arche de Darwin est, à sa façon, une divine comédie… — H.P.

 

Galápagos regained, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sara Doke, éd. Au diable vauvert, 590 p., 23 €.

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