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Roman (broché). Paru en 11/2012

La malédiction du chat hongrois

Irvin Yalom

Professeur émérite de psychiatrie à Stanford, Irvin D. Yalom est psychiatre à Palo Alto (Californie). Entre fiction, philosophie et psychothérapie, il est l’auteur de nombreux essais, romans ou récits, dont Apprendre à mourir, La méthode Schopenhauer, Mensonges sur le divan, Et Nietzsche a pleuré ou Le Bourreau de l’amour. Histoires de psychothérapie.

« La vie, la mort, la spiritualité, la paix, la transcendance – tels étaient les sujets dont nous discutions, les seuls qui intéressaient Paula. Nous parlions essentiellement de la mort. Chaque semaine, nous étions quatre et non deux à nous retrouver dans mon bureau : Paula et moi, sa mort et la mienne. Elle devint ma courtisane de la mort. Elle m’introduisit à la mort, m’apprit comment y penser, voire à me lier d’amitié avec elle. J’en vins à comprendre que la mort avait injustement mauvaise presse. S’il y a peu de joie à s’y trouver, la mort n’est pas le mal monstrueux qui nous entraîne vers quelque lieu indiciblement terrible. J’appris à démythifier la mort, à la voir telle qu’elle est : un événement, une partie de la vie, la fin de possibilités ultérieures. « C’est un événement neutre, disait Paula, que nous avons appris à teinter de peur. » Il y a Momma, la mère au fort accent et à l’anglais truffé de termes yiddish, il y a Paula la « courtisane de la mort », Irène dont il faut gérer la colère, Myrna et sa thérapie de choc : autant de femmes qui ont profondément marqué la vie du docteur Yalom. Entre fiction et réalité, ces six récits explorent le lien entre patient et psychothérapeute. Mais Irvin D. Yalom ne se contente pas de démystifier (ou démythifier ?) l’âme humaine. Il nous permet de l’observer avec un peu moins d’émotion, plus d’humour et de compréhension. Saisissants de vivacité et d’intelligence, ces Contes de psychothérapie se lisent d’un trait, avec plaisir.