Je suis sa fille

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Je suis sa fille

La langue est belle, juste, au plus près des mots des ados, sans verser jamais dans la caricature. Elle pulse, vivante, impétueuse, le curseur bloqué en mode turbo. Une langue solaire, des phrases coups de fouet. Elle donne le la, l’urgence, le souffle à cette histoire déjantée qui vous met le cœur en morceaux et le rire aux éclats.

Hugo a piqué la bagnole de son frère, une Ford Mercury, la voiture ­légendaire de James Dean. Il taille la route, sur la nationale 7, direction Nice, en compagnie de Joan, sa meil­leure pote, sa sœur. Joan veut venger son père, tuer le mec qui l’a conduit à l’hôpital, entre la vie et la mort, victime d’une pression professionnelle qui a viré à l’enfer. Elle veut tuer le « grand patron » qui gère les hommes comme des chiffres, lui faire payer le monde délétère qu’il représente. Le voyage vers la villa de celui-ci en ­décidera autrement. Joan et Hugo vont beaucoup parler, faire des rencontres, se fondre dans d’autres paysages, trouver de nouveaux horizons. Arrêter d’avoir peur, dominer leur ­colère, sans pour autant renoncer à leur révolte, à leur fureur de vivre. ­Autrement.

Benoît Minville dessine de main de maître ce chemin vers la maturité. Il dit magnifiquement l’amour d’un père pour sa fille – et réciproquement, l’importance de la transmission, la confusion des sentiments adolescents. Son roman bouscule par sa sincérité, sa ­générosité. T’inquiète, petite fille, aie confiance et trace ta route.

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