Chargé en 1975 par le magazine Playboy d’effectuer un reportage sur l’oléoduc trans-Alaska, le romancier Harry Crews (1935-2012) ne perd pas ses bonnes habitudes. Ce qui l’intéresse, à peine arrivé à Valdez, c’est de dénicher un bar et une boutique d’alcool. Ensuite, il pourra à loisir épier les alentours, surveiller d’un oeil un cul-de-jatte sur une planche à roulettes et de l’autre un tatoueur aux muscles saillants.
« L’Alaska est un endroit stupéfiant où l’excès et l’offense semblent être la norme », écrit l’auteur déjanté et furieux de La Foire aux serpents et de Car. Un endroit digne de lui et de son talent gothique saisissant. — C.F.
Descente à Valdez (Going down in Valdeez), de Harry Crews, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Bruno Charoy, éd. Allia, 64 p., 7,50 €.
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