Corps conducteur

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Corps conducteur

C’est une épopée fébrile inspirée d’une histoire vraie, le destin exceptionnel d’un inventeur russe, Lev Sergueievitch Termen, alias Léon Thérémine (1896-1993). Le premier roman de Sean Michaels accompagne la vie de ce scientifique un peu fou, inventeur du thérémine, un instrument à la sonorité « perçante, à la fois non modulée et modulante, immobile et frénétique… quelque chose d’Autre ». Le phénomène séduit le public, inspire les compositeurs, mais l’homme ne s’arrête pas là, passant de la création musicale aux ponts flottants, aux détecteurs de métaux et autres inventions plus poétiques.

Entre vérité et mensonge, New York et Moscou, les soirées à Carnegie Hall et les années au goulag, entre roman d’espionnage et saga d’un créateur qui avait de l’or dans les mains et un fond de naïveté, on suit le héros de succès en triomphes, bavardant avec Ger­shwin, dansant le fox-trot à Manhattan, oubliant qu’il oeuvre pour la mère patrie soviétique, puis rattrapé par elle, soupçonné de trahison, expédié en Sibérie… Ce roman danse, chante et soupire, électrifiant la vie. Dès les premières pages, on est séduit par l’union de l’émotion et de la science, de la fantaisie littéraire et de la composition musicale. L’enchantement tient jusqu’à la postface, qui confirme le triomphe de l’imagination sur le reste du monde. — Christine Ferniot

 

Us Conductors, traduit de l’anglais (Canada) par Catherine Leroux, éd. Rivages. 450 p., 22 €.

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